alala, lalalalalalalala,
Tu sais, je n’ai jamais été aussi frileux que ce matin-là
Nous marchions dans une rue un peu comme celle-ci
C’était l’été, un été où il faisait moche
Une saison qui n’existe que dans la Lorraine et le Luxembourg
Là-bas on l’appelle l’été lorrain
Mais c’était malheureusement le nôtre
Avec ton Kway polaire tu ressemblais
A une pub décathlon saison hiver
Et je me souviens, je me souviens très bien
De ce que je t’ai dit ce matin-là
Il y a un an, y a un siècle, y a une éternité
On s’gèlera toute l’année tant qu’on survivra,
Et on se pèlera encore pendant l’été du grand nord,
Le jour, la nuit, sera pareille à ce matin
Aux froideurs de l’été lorrain
Aujourd’hui je suis très loin de ce matin d’été
C’est l’hiver a la Réunion. Il fait trente degrés.
Où es-tu? te les cailles-tu? Est-ce que j’existe encore pour toi?
Je regarde les couleurs de l’ile, un paréo madras s’est envolé.
Je repense a l’été lorrain, entre gris clair et gris foncé.
Je me couche sur le sable chaud,
Et je me souviens, je me souviens du marbre froid,
Du givre sur les fleurs, des frissons, de la pâleur
Il y a une éternité, un siècle, il y a un an
On s’gèlera toute l’année tant qu’on survivra,
Et on se pèlera encore pendant l’été du grand nord,
Le jour, la nuit, sera pareille à ce matin
Aux froideurs de l’été lorrain