Les vacances avec les enfants, c’est une organisation avant, pendant et après. De telle sorte que l’on rentre moins détendu qu’on est parti. Mais on récidive avec cet optimisme naïf que tout ira bien. J’ai été super efficace : j’ai condensé les habits hiver de la famille dans deux valises. On a pris une poussette, un sac de langes et un sac de biberons et repas pour les arrêts.
Du coup, quand j’ai vu les Néerlandais sur les autoroutes en direction des Alpes, j’ai eu un sentiment de panique : leurs voitures sont remplies à craquer. Que ce soient des berlines ou des monospaces, qu’ils soient deux ou cinq dans la voiture, elle est méticuleusement remplie. Le premier véhicule, on se dit que c’est un psychopathe. Le second, on note dubitatif qu’il est français… Le troisième qui nous dépasse avec le même taux de remplissage, on se dit qu’on a oublié quelque chose, voire, on est à coté de la plaque. On va débarquer en terre hostile, eux ils sont prêts, nous on ne va pas s’en sortir.
Ce sera d’ailleurs le qualificatif du trajet aller : rempli. Bien qu’on soit parti hors vacances scolaires, les routes sont remplies, les stations essences et leurs restaurants aussi. L’espace lange comptait une file de six personnes, puis la file des toilettes idem. Dans les bouchons, alors que j’étudiais le remplissage des voitures, le passage du TGV à ma droite m’a interpellée. Et bien, certes il allait plus vite, mais il était aussi rempli à craquer.