Isaenlive

Une blogueuse de mère au Luxembourg, sous-douée en gestion familiale, tendance à dramatiser mais à rire aussi...

Une nuit de mère

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Je l’ai vraiment dit. Je cite :

 » C’est fou, ma fille était tout le temps malade à la crèche, mon fils d’un an et demi a l’air plus résistant !  »

NE JAMAIS PROVOQUER LE DESTIN

Le soir même, enfin plus tard, quand j’étais en sommeil profond, vers trois heures du matin, mon fils a commencé à pleurer. J’ai pensé que c’était la perte de sa tétine.

Avec mon mari, on a dû réorganiser nos nuits pour ce fils incapable de remettre sa tétine seul dans sa bouche. On a essayé la technique d’en laisser cinq ou six dans son lit, autour de sa tête, mais il ne les trouve pas et surtout il est capable de produire un volume sonore assez impressionnant ou de pleurnicher de façon insupportable très longtemps. Du coup, régulièrement la nuit, on bondit du lit, ce qui déclenche la lampe à détection de mouvement, on attrape la sucette de secours sur l’étagère en face, on fonce lui donner pour couper le son et on retourne au lit. Grâce à la fatigue cumulée, on est capable de se rendormir très vite.

Avant d’être mère, je ne pouvais pas faire le moindre mouvement avant d’avoir recharger les batteries au moins huit heures d’affilée. D’ailleurs, même après huit heures de sommeil, je n’arrivais pas à décoller du lit. Et avant de connaître le son, je disais aussi qu’il faut laisser les enfants pleurer. Enfin bien sûr, j’étais contre la sucette.

Cette nuit-là, j’ai eu un doute. Il n’était pas un peu chaud le petit ? J’y retourne et je sors le thermomètre infra-rouge frontal censé nous éviter de déshabiller le bébé et qui ne fonctionne jamais correctement. J’essaie sur moi, sur lui, j’attends le bip qui vient pas, on ne sait jamais si on doit arrêter d’appuyer et quand … résultat : cinq températures différentes. STOP. Je prends le bon vieux thermomètre qui confirme mon sixième sens : 39.9 degrés. Je sors le paracétamol, le biberon d’eau et le gant d’eau froide pour soulager le petit corps malade et je le prends avec moi au lit. Monsieur s’installe, il bouge, il me pousse… pas grave, hein ?

J’ai déjà dormi quatre heures, ce n’est pas si mal ? Je me positionne façon tetris entre le mari et le fils, prête à enchaîner les micro-siestes jusqu’au matin. Au bureau, quand j’arriverai épuisée avec une nouvelle tendinite et que mon collègue célibataire de vingt-cinq ans me dira qu’il est fatigué d’être sorti tout le week-end, je lui balancerai toute ma colère.

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