Quatre ans. Ca faisait quatre ans que je ne m’étais pas allongée sur un transat de plage au bord de mer plus de cinq minutes, sans être brusquement interrompue par mes enfants :
« Ne mange pas le sable ! Arrête ! Reviens tout de suite ! On remet de la crème ! Nan, ne mange pas la crème ! Attention, tu mets du sable dans le sac de maman… Qui a renversé la bouteille d’eau ? Pourquoi ta banane est dans le sable ? Où est ta pelle ? Où est papa ? »
Et mon mari, ce papa fantastique, propose de garder les loulous et me laisse partir quelques jours au bord de mer avec deux copines… je n’ose pas dire le nombre de jours, je n’assume pas. Après quelques visites culturelles et fiestas, ce fut repos. Il a fallu me désincarcérer du transat de plage pour rentrer. A un moment, mes copines sont allées faire un tour dans les magasins près de la plage. Je suis restée allongée. Mon seul effort a été de m’étaler ma protection solaire indice 50, l’objectif bronzage étant de passer du blanc au blanc foncé.
Finalement, nous avons quitté les transats. Arrivées à l’appart, je me suis vautrée sur le lit. Le soleil, ça fatigue. Si on m’avait proposé de dîner allongée… j’aurais pu dire oui. Le bonheur retrouvé de ne rien faire. Soudain, un message du téléphone m’a sortie de ma torpeur. J’envoie des photos de mon séjour à mon amie Simona de Madrid. Un peu coupable de laisser mes enfants sans leur maman, j’ajoute : « Que madre… » Quelle mère…
Et la plus sage de toutes les mamans, Simona, qui me répond : « Las mejores madres son la madres felices. » Les meilleures mères sont les mères heureuses.