Ce matin, on est à la bourre pour partir à l’école. CLASSIQUE. Je suis désespérée car le loulou de deux ans et demi ne sait pas s’habiller tout seul. C’est normal à cet âge mais comme l’ainée est surdouée, je suis exigeante avec le cadet. Je finis pas m’y coller et constate que les chaussures à lacets, c’est une torture, mêmes pour les parents. Le zip du blouson coince, je reste calme même si j’ai envie de massacrer l’anorak. Ma fille de quatre ans s’est habillé toute seule mais aussi coiffé seule… un désastre : le problème avec les enfants autonomes, c’est qu’à un moment, ils ne tolèrent plus les interventions extérieures: Nan, j’ai apprendu, ne me coiffe pas, je m’ai fait des couettes toute seule.
La veille au soir, les mini pouces ont entamé une grève du coucher. J’ai pu déceler des vocations : CAP acrobate, je saute sur le lit et Actors Studio, je hurle quand mon frère me touche mais je suis capable de rigoler quelque secondes après. J’ai commencé à m’énerver sérieusement dans la phase expériences sur jouets :déboîter la jambe de Barbie danseuse et lancer les voitures métalliques sur le carrelage, mais si maman … dans Cars, elle vole la voiture. Ils ont fini par s’endormir mais dans la nuit, ma fille m’a réveillée suite à un cauchemar puis des quintes de toux puis une envie de vomir, pour conclure une fois maman debout: Le vomis ne veut pas sortir, il reste dans mon ventre.
Par miracle j’ai pu dormir quatre heures d’affilée. Ce matin, c’est dur. Dubitative devant la coiffure de ma fille, je décide qu’on file dans l’état. On fonce à la voiture. Ma fille s’attache seule et je tente d’emboîter mon fils dans le siège auto mais l’anorak trop volumineux ne permet pas de fermer la ceinture. Ces grands moments de parent où on transpire plié en deux et que le blouson coince, le bras ne sort pas de la ceinture, ni de la veste et qu’on doit rester calme. Je dépose mon fils à la crèche, on arrive enfin à l’école. Là, je me retrouve face à la porte de la salle de classe fermée !
STUPEUR
Soudain… FLASH !
Le flash du sac de piscine que j’ai préparé la veille et posé à côté du lit, le flash du mot accroché au mémento dans la cuisine : Mercredi, amenez les enfants plus tôt pour le bus de la piscine. J’ai oublié la piscine.