Avec mon mari, on s’est acheté la saison 5 de Mad Men. C’était il y a trois mois. On n’a toujours pas fini de regarder malgré notre puissante addiction.
Je me souviens de la saison 4 de Lost quand j’étais célibataire. Mes collègues s’en souviennent aussi : je l’ai reçue le lundi et finie le vendredi. C’était la grande époque. Je faisais cinq épisodes à la suite par soirée. Je me couchais en marmonnant « previously in lost » comme à chaque début d’épisode. Non, en fait, pour dire la vérité, je ne me couchais plus, pendant quatre nuits, j’ai dormi sur le canapé. D’ailleurs, je dînais aussi sur le canapé. Je vivais sur le canapé. Je me réveillais en retard, j’arrivais au travail les yeux peu ouverts, » T’as fait la fête, toi ? « . Non, j’ai eu la saison 4 de Lost. Mes collègues n’ont pas fait de commentaires, ils se souvenaient de ma phase zombie pendant le visionnage de saisons 2 et 3.
Ben, Mad Men, on le vit différemment. « Tu lances l’épisode? » me lance mon mari qui couche les enfants (Il n’est même plus question d’en voir deux d’affilée). « Ok, je débarrasse et c’est parti ». Déjà là, ça prend vingt minutes. On arrive raides de fatigue au canapé, on lance l’épisode. « Maman, maman, caca… » claironne ma fille depuis sa chambre. Ok pause. Mon mari en profite pour revoir le début et parfaire sa compréhension des dialogues en VO. Je suis de retour, c’est reparti. Et là, on ne comprend pas un événement de la série… pas à cause du suspense, non, parce que l’épisode précédent qu’on a regardé, il y a deux semaines, ben on s’est endormi avant la fin. On se demande d’ailleurs si on devrait pas le regarder à nouveau… Mais on n’a pas le temps quoi ! Si on continue comme ça, on va pouvoir regarder directement à la télévision.