J‘adore manger de la raclette. Mon mari déteste. Afin de pouvoir imposer ce repas plus régulièrement dans notre foyer, j’ai en toute logique décidé de rallier les enfants à ma cause, pour nous liguer en défenseurs de la raclette et s’opposer à la dictature du sans fromage.
J’ai tout installé sur la table de la cuisine. L’eau à la bouche, j’ai allumé l’appareil et lancé l’appel général » A taaaaaaaabble ! » Les enfants sont arrivés au dixième appel :
» Assis-toi.. attention, c’est chaud ! Toi mets-toi sur le banc, nonnnnn, ta soeur à droite et toi là. Ne touche pas, c’est chaud !!! Je vous mets les pommes de terre, attention ! Regardez, je vais faire couler le fromage…. Restez assis ! J’ai dit on regarde, on ne touche pas…
– A baaar, à baaar, maman, à baar « Le 2 ans a soif.
Je me retourne 3 secondes pour remplir le verre. Chrono en main. La 4 ans touche l’appareil, se brûle, hurle. Main sous l’eau froide… ouf, c’est superficiel. Les hurlements sont inversement proportionnels au bobo, je sors le grand jeu pendant que papa veille au petit : biafine – bandage et pansement sur la cloque de 2mm. Je ne lui pose pas un plâtre, hein, j’ai trop envie de fromage fondu. Tout le monde est calmé, on reprend le combat, euh le repas.
Là, mon fils qui boude le repas, renverse son verre au sol. Carrelage collant assuré vu que comme c’était la fête, j’ai autorisé le sirop. Le visage de papa se décompose, il se lève et sort la serpillière. Voilà, c’était ma soirée de la semaine, mon cadeau, tout le monde tire la tronche… mon poêlon est cramé… Bilan : haute trahison des mini-pouces qui n’ont même pas daigné goûter. J’ai mangé en version traversée de l’Atlantique à la voile, une bouchée entre trois actions. Fiasco total.
On va continuer sur la stratégie du dîner raclette avec mes copines. Au restau.