Il y a bien longtemps de cela, j’ai été un bébé à bronchites chroniques. A l’époque, tout le monde fumait en présence des enfants, dans la voiture, la maison, les fenêtres bien fermées parce que si une chose persiste dans le changement, c’est le mauvais temps majoritaire de la grande région. Du coup, j’ai vite été sous antibiotiques. Au pic de la maladie, une infirmière passait me faire des piqûres toutes les semaines ( probablement un médicament stabilisé à l’aluminium), et m’offrait une sucette ( bourrée de conservateurs et de colorants ) que je dégustai, près de la fenêtre, bien isolée à l’amiante, ce qui conservait l’ambiance enfumée de la maison.
Nous somme passés dans une toute nouvelle ère, où les antibiotiques, c’est pas systématique. A vrai dire, on se demande même si ça existe encore. Et mieux, même les médicaments, c’est une option rare. Maintenant que j’ai plusieurs passages aux urgences à mon actif ( le bébé a les yeux collés le samedi soir, celui qui respire à peine le dimanche matin, celui qui tousse en quintes toute la nuit ), j’ai découvert la nouvelle médication : bien nettoyer les yeux et le nez au sérum physiologique !
De l’eau quoi.
La première fois j’ai montré mes doutes : » Et les gars… je ne veux pas shooter les gosses aux antibio. ou aux vaccins à l’aluminium ou aux suppositoires qui donnent des convulsions : on est d’accord principe de précaution. Mais de l’eau pour guérir… va falloir être plus catholique que le pape ??? « . Ben c’est comme ça : on a beau protesté, nos enfants, on leur débouche le nez pour soigner les yeux, la toux, le nez, les oreilles. Bon, au Centre Hospitalier de Luxembourg, ils ont été compréhensifs ; voyant ma mine déroutée, ils ont ajouté une prescription : » Faite-le boire, hydratez le bien « .